Jean-Louis Dalibert sur Le Média : Non à la privatisation des trains normands
- SOS Gares

- il y a 1 jour
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Jean-Louis Dalibert interpellé sur la privatisation des trains normands
Ce jeudi 23 octobre 2025 à 13h, Jean-Louis Dalibert, président du collectif SOS Gares, était l'invité du Journal des Luttes sur la chaîne Le Média pour évoquer un sujet brûlant : la privatisation imminente des lignes TER normandes. Une interview qui fait suite à plusieurs semaines de mobilisation citoyenne intense dans toute la région.
La Normandie, cobaye de la privatisation ferroviaire
Depuis septembre 2025, la Région Normandie a officiellement décidé de confier l'exploitation de six lignes ferroviaires régionales à l'opérateur privé RATP Dev, avec une mise en service prévue pour décembre 2026. Les lignes concernées sont l'étoile ferroviaire de Caen : Caen-Cherbourg-Lisieux, Caen-Granville-Rennes, Caen-Rouen, Caen-Évreux et Lisieux-Trouville-Deauville. Cette décision, qui doit encore être entérinée par le conseil régional en décembre 2025, marque une première historique en Normandie et concerne 357 cheminots.
Une mobilisation citoyenne sans précédent
Face à cette annonce, SOS Gares et plusieurs collectifs d'usagers se sont mobilisés avec détermination. Le 13 octobre 2025, 400 personnes se sont rassemblées devant le Conseil Régional de Normandie à Rouen pour crier leur opposition à ce projet. Les syndicats de cheminots, notamment la CGT, dénoncent "un choix purement idéologique" qui va "à l'encontre des enjeux écologiques, sociaux et de cohésion territoriale".
Jean-Louis Dalibert a répété lors de son intervention sur Le Média les arguments portés par le collectif : la privatisation ne garantit ni l'amélioration du service, ni le maintien des dessertes en zones rurales, ni la qualité d'emploi des agents ferroviaires. Les usagers redoutent une dégradation progressive du maillage territorial et une logique de rentabilité qui sacrifiera les petites gares et les horaires peu fréquentés.
Les enjeux de l'ouverture à la concurrence
La stratégie régionale s'appuie sur la loi pour un nouveau pacte ferroviaire de 2018, qui impose aux régions d'ouvrir leurs réseaux TER à la concurrence d'ici 2030. La Région Normandie justifie sa décision par un écart important entre les recettes escomptées et celles réalisées par SNCF Voyageurs, notamment après la crise Covid, avec seulement 58% des objectifs de recettes atteints.
Cependant, pour SOS Gares et les collectifs d'usagers, cette logique comptable ignore les réalités du service public ferroviaire. La question centrale reste : comment garantir l'égalité d'accès au transport pour tous les territoires normands, y compris les zones rurales moins rentables ?
Regarder l'interview complète
L'interview de Jean-Louis Dalibert sur Le Média permet de comprendre en profondeur les enjeux de cette bataille pour le service public ferroviaire en Normandie.
📺 Voir la vidéo : https://youtu.be/VlT-mhh6aYg
La mobilisation continue
Le combat ne s'arrête pas là. SOS Gares appelle les citoyens à signer la pétition "STOP à la privatisation des trains normands" qui a déjà recueilli plus de 1300 signatures en quelques jours. Le collectif annonce de nouvelles actions dans les semaines à venir, notamment avant le vote décisif du conseil régional prévu pour décembre 2025.
Soutenez le service public ferroviaire : signez la pétition, partagez cette vidéo, rejoignez la mobilisation !
POUR ALLER PLUS LOIN"
Les lignes menacées :
Caen - Cherbourg - Lisieux
Caen - Granville - Rennes
Caen - Rouen
Caen - Évreux
Lisieux - Trouville - Deauville
357 cheminots concernés par le transfert à RATP Dev
Mise en service prévue : Décembre 2026
Vote décisif : 15 décembre 2025 au Conseil Régional



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