Au soir de la proclamation des résultats du scrutin des européennes, l’annonce du Président de la République de la dissolution de l’Assemblée nationale, en réponse à l’injonction des candidats de l’extrême droite, ouvre la perspective du pire. L’ensemble des forces politiques, sociales et culturelles engagées pour la justice sociale, l’écologie et la démocratie sont mises au pied du mur.
Saluant leur démarche d’union dans un nouveau Front populaire, SOS Gares décide à l’unanimité des membres de son Bureau de le rejoindre, afin de parer à cette nouvelle menace réactionnaire et gagner une réelle alternative sociale.
Dans celle-ci, les services publics sont essentiels ! Dès la création de SOS Gares en 2018, nous nous sommes mobilisés pour défendre celui du ferroviaire, et ce en lien avec notre rejet de la déshumanisation des gares et des trains, la défense des gares de Saint-Étienne-du-Rouvray, Oissel et Sotteville-lès-Rouen. Aujourd’hui, nous revendiquons un nouveau service ferré de transport public dans l’aire d’attraction urbaine de Rouen avec le Service Express Régional Métropolitain.
Aux côtés des cheminots et de leurs organisations syndicales, nous avons dénoncé la libéralisation du rail et l’ouverture à la concurrence qui en résulte (fret comme voyageurs) aux niveaux européen, national ou régional. En outre, nous nous sommes opposés au dépeçage de la SNCF en cinq sociétés anonymes, accentuant toujours et encore plus le déclin orchestré du ferroviaire public.
Sur ce point, la livraison clefs en main de Fret SNCF à des opérateurs privés, véritable scandale d’État, en dit long à elle seule !
La droite et l’extrême droite confortées aux législatives, ce serait poursuivre dans cette voie et représenterait une impasse pour les usagers et aucune solution face au péril climatique !
Qui plus est, les orientations du RN sont contraires aux principes fondateurs des services publics !
A contrario, le contrat de législature du nouveau Front populaire propose (extraits) :
« Développer les transports publics et écologiques
- Garantir des tarifs accessibles et des mesures de gratuité ciblée (jeunes, précaires, etc…) dans les transports publics et baisser la TVA sur la tarification des transports en commun à 5,5 %.
- Mettre en place un plan rail et fret, créer des services express régionaux, adopter un moratoire sur la fermeture des petites lignes et les rouvrir dès que possible, revenir sur la privatisation de fret SNCF ».
Autant de mesures, en rupture avec les politiques actuelles, qui répondent à nos principales revendications et à celles de Convergence Nationale Rail.
Pour SOS Gares, seule incombe la défense des usagers du rail et du service public ferroviaire comme partie intégrante d’une France solidaire, sociale et démocratique. Raison pour laquelle notre association mobilise et appelle à résister à l’extrême droite et à toutes dérives réactionnaires y compris par les urnes, les 30 juin et 7 juillet prochains. Dans ce cadre, nous soutiendrons et appellerons à voter pour les candidat.e.s du nouveau Front Populaire.
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